En 2014, Facebook avait signé un chèque de 4 237 euros au Trésor Public britannique. En 2015, la facture a grimpé à 4,6 millions d’euros après le rapatriement d’Irlande vers la Grande-Bretagne d’une partie de sa déclaration fiscale, et d’un accord avec le fisc anglais. C’est mieux et il faut saluer l’effort consenti par Facebook pour se rapprocher d’un véritable sentiment de citoyenneté. Chez Facebook, d’ailleurs, on n’est pas peu fier de cette contribution aux finances publiques anglaises. Un porte-parole de Facebook a affirmé sérieusement que l’entreprise payait tous les impôts prévus et avait créé trois cents emplois hautement qualifiés. Pourtant, le contribuable anglais sait que le taux d’imposition des sociétés s’élève à 20% des profits, et constate sans rire que Facebook a engrangé en 2015 211 millions de livres de recettes, ce qui aurait dû se traduire par une facture fiscale de 20 millions de livres sterling (22 millions d’euros).